Proverbes concernant « oie »
« Qui a plumé l’oie du roi, cent ans après il en rend la plume. »
Un proverbe de l’oie remontant au temps de Charlemagne!
La prescription(1) était légalement acquise autrefois au bout de 30 ans, en l’absence de réclamations de particuliers. Les agents du domaine royal disposaient par contre de 100 ans. Depuis que Charlemagne, dans ces Capitulaires avait ordonné que ses basses-cours en soient abondemment pourvues, on élevait beaucoup d’oies dans les maisons de campagnes des anciens rois(2). D’où le proverbe où l’oie figure.
Ce proverbe s’emploie maintenant pour signifier qu’il ne fait jamais bon s’attaquer à plus fort que soi.
Notes
(1) La manière d’acquérir la propriété d’une chose, ou d’exclure une demande en justice par une possession non interrompue durant un temps déterminé.
(2) Article XIX du capitulaire intitulé De villis.
« Dans les Basses-cours (scura) de nos maisons (villa capitanea), il y aura non moins de cent poules (pullos) et au moins trente oies (aucas); dans les simples manoirs, il y aura au moins cinquante poules et douzes oies. »
Source
Quitard Pierre-Marie, Dictionnaire étymologique, historique et anecdotique des proverbes et des locutions proverbiales de la langue française : en rapport avec des proverbes et des locutions proverbiales des autres langues, Ed. P. Bertrand, Paris, 1842, 717p.