L’oie frisée du Danube est aussi appelée oie du Danube ou oie de Sébastopol. Son plumage blanc est frisé sur tout le corps, sauf sur la tête et le cou.
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Autres noms
L’oie frisée du Danube est aussi appelée oie de Sébastopol.
- en anglais: Danubian goose, Sebastopol goose
- en allemand: Lockengans, Lodengans (probable faute de frappe), Struppgans
- en italien et espagnol: Danubio
Histoire de la race
L’oie de Sébastopol est apparue en exposition en 1860, par M. Harvey D. Bayly. La 1e description a été faite dans Illustrated London News du 8 septembre 1860. Voici ce qui fut publié:
Parmi les oies, il y avait deux curieux spécimens de Sébastopol, exposés par M. Thomas Harvey Dutton Bayly. Ces oiseaux sont un peu plus petit que ceux de ce pays à l’âge adulte, mais ils sont du blanc le plus pur et de la forme la plus parfaite, tandis que la partie la plus visible de leur plumage est de nature bouclée, offrant un contraste très frappant avec les plumes de l’oie ordinaire anglaise. Les plumes sur les dos sont courbées et celles du cou droites. Ces oies ont été envoyées à M. Bayly par M. John Harvey qui avait été en croisière à la mer Noire. Leur poids est de 11 livres chacune. Elles ont exactement les mêmes habitudes que nos oies anglaises.
En croisière sur le yacht de Lord Dufferin, John Harvey décide donc d’expédier cet étrange cadeau à son neveu, T. Bayly.
Un journaliste de The Field indique en 1860 que ces oies ont le bec jaune.
Oie de Sébastopol fait donc plus référence au port de départ. Mais comme on la retrouve dans une grande partie de l’Europe centrale et au bord de la Mer Noire, la Crimée et l’Ukraine, le nom oie du Danube a aussi été retenu.
Alors que les oies de Bayly étaient les seules importées en Angleterre à cette époque, on ignore encore aujourd’hui comment d’autres spécimens sont apparus en 1863 au sud de l’Irlande, sous le nom d’oie du Danube. Il est possible que ces oies y étaient déjà présentes auparavant dans le cadre du commerce du foie gras et que leur présence ne fut révélée que suite à la mise en lumière des oies de Bayly.
Toujours est-il que les Irlandais ont ensuite régulièrement vendu des oies du Danube blanches et grises en Angleterre.
Vers 1864, Harvey Bayly s’est tourné vers l’élevage des chiens et des chevaux. Son voisin et ami, Henry Savile, a repris ses oies et a continué à les présenter à des expositions pendant les 5 années qui suivirent.
En 1867, Elizabeth Watts indique que les pattes et les pieds sont orange rougeâtre. Ceci est confirmé lorsque Mme Harvey indique 4 ans plus tard qu’il y avait à bord du bateau une paire d’oie dont les plumes ressemblaient à celle d’une autruche et avaient des pattes roses.
Charles Darwin a cité cette oie dans ses travaux. Mais il semble qu’il y ait eu confusion entre l’oie du Danube et une oie dont les plumes du cou et de la tête poussent en sens contraire. Il s’était basé sur la collection du Zoological Society of London de Regent’s Park, sous la direction de Abraham Bartlett, à cette époque.
On soupçonne d’autant plus une confusion que l’oie de Bartlett est renseignée comme plutôt agressive car descendante de l’oie de combat de Steinbach. Ceci est en contradiction avec la douceur avérée de l’oie de Sébastopol.
Il est probable que Darwin décrivait en fait une autre race.
En Angleterre, vers la fin des années 1870, la race se présente sous 2 formes:
- seul le dos et l’arrière de l’oie présentent le plumage caractéristique
- tout le corps, sauf la tête et le cou, est couvert du plumage frisé
Très rapidement, il est apparu que l’oie de Sébastopol relevait des hautes sphères de l’aristocratie anglaise. En 1883, le prince et la princesse Alexandra présente un ensemble d’animaux à vendre pour une oeuvre de bienfaisance: 2 paires d’oies de Sébastopol font partie du lot. Les animaux provenaient en fait de la ménagerie de Buckingham Palace de sa majesté la reine Victoria.
Sa première présence en France est notée lors de l’exposition universelle de 1889.
Caractéristiques de la race
L’oie du Danube est de taille moyenne, la tête petite. Le cou est de longueur moyenne, assez fort. Le bec et les pattes sont oranges ou rouges, selon les différents standards.
Leur grande particularité est d’avoir les plumes du dos (scapulaires et queue) d’une très grande longueur. La tige de la plume est divisée et tordue sur toute la longueur.
Si la tête et le cou ont toujours des plumes normales, il existe des variations pour les plumes frisées: ailes, dos et/ou poitrine.
La couleur des oies importées en Angleterre étaient blanches, mais la couleur grise est signalée peu après en Irlande. Depuis lors, les divers croisements ont donné lieu à divers mélanges de couleurs entre le blanc et le gris.
Le jars pèse de 5 à 6 kg.
L’oie pèse de 4,5 à 5 kg.
L’oeuf pèse en moyenne 120 g.
Aux Etats-Unis, l’oie a augmenté son poids d’environ 30% suite à des croisements avec l’oie d’Emden.
Elevage
L’oie du Danube n’est pas une grande pondeuse: entre 25 et 35 oeufs/an.
Dimension des bagues d’identification: ?
L’oie frisée du Danube n’est pas capable de bien voler, à cause de son plumage particulier. Ce qui est assez apprécié des éleveurs qui courent moins de risque de voir leur belle oie s’échapper.
Un plan d’eau est recommandé afin de permettre à ces oies de garder un plumage immaculé.
Certains auteurs indiquent qu’il vaut mieux ne pas croiser 2 oies du Danube ayant les plumes de la poitrine frisée entre elles car cela mène à des malformations des ailes. A moins que ce ne soit la faute à trop de consanguinité qui donne des oies frisées aux ailes retournées.
Utilisation
Comme la sélection vise surtout à maintenir le plumage frisé (et non une taille plus grande ou une meilleure ponte), elle est surtout considérée comme oie d’agrément.